avril 17, 2020

Les services financiers à l’ère #MeToo

Par admin

Les révélations sur le harcèlement qui ont pullulé dans la foulée du mouvement #MeToo ont touché bon nombre de secteurs d’activité, des médias à la politique, mais les services financiers ne semblent pas avoir été entachés. Les professionnels du domaine ne doivent cependant pas s’attendre à ce que des comportements inappropriés demeurent sous silence.

Aucun scandale n’a éclaté dans les institutions financières au Québec. Les conseillers interrogés disent avoir peu entendu parler de harcèlement autour d’eux, et quand c’était le cas, cela concernait d’autres secteurs d’activité.

PAROLE LIBÉRÉE

Le mouvement #MeToo n’a pas changé grand-chose aux formations offertes aux conseillers, expliquent Annie Bienvenue, coach en communication, et Esther Pelchat, formatrice et conférencière en étiquette professionnelle et protocole. « Le seul changement est qu’avant, on ne parlait pas des comportements déplacés, dit cette dernière. Maintenant, les gens voient les conséquences qui en découlent. »

Dans les formations qu’il offre, Pierre Dastous n’a pas non plus reçu beaucoup de questions sur le harcèlement. « Mais nous sommes tous conscients que les réputations se défont encore plus vite depuis le mouvement #MeToo, témoigne le planificateur financier. En particulier, cela a sensibilisé la gent masculine sur le genre de comportements qui ne passe plus. »

Pourtant, le harcèlement et les comportements déplacés sont bien une réalité dans l’industrie. SSQ Assurance reçoit une ou deux plaintes officielles chaque année, à l’issue d’un processus de diagnostic et de traitement des situations problématiques.

Les principaux risques viennent surtout des relations hiérarchiques, croit Danielle Giroux, planificateur financier à SFL Gestion de patrimoine, qui souligne un risque plus élevé « quand il y a des personnes en situation de pouvoir les unes par rapport aux autres ».

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